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Parenthèse. Point. C'est la séquence. La séquence de fin. Parenthèse point. Parenthèsepoint. On entend ça : parenthèsepoint. On l'entend dans sa tête. C'est fini. Les doigts, un instant, suspendent leur entremêlement sur le clavier. Cliquetis de parenthèsefin, puis plus rien, un instant. Plus rien.
Je ne sais pas ce qu'il y avait avant : nous ne sommes pas remontés dans la ligne. Il n'est pas nécessaire de (toujours) remonter plus avant. Nous n'avons pas réussi, nous ne sommes pas parvenus, nous ne parvenons pas, ça achoppe, ça grince, ça crisse. On fait comme on peut, on passe son temps à faire ce qu'on peut. Mais là, non, ça crisse, ça grince, ça achoppe, il doit y avoir quelque chose comme de la rouille, la rouille, qui gonfle les articulations, qui les fait gonfler, et puis la porte n'ouvre plus, il faut pousser fort, et puis même pousser, fort, coup d'épaule pour les hommes, de hanche pour les femmes, ça ne suffit plus. Alors on n'y peut rien. Même le grincement, on ne l'entend plus, on aimerait bien l'entendre, le grincement, à l'ouverture de la porte, mais voilà : même ça.
Alors parenthèsepoint.
Si on commence par le début, on n'en sortira pas. On va faire comme je sais faire. C'est moi qui fais alors on fait comme je sais : on poser la fin, on tend vers elle, c'est dans ce sens. Désigner le but : tendre vers lui. Désigner. Si l'échelle des êtres n'est pas binaire, s'il y a une infinité de possibles dans les degrés d'âme, entre l'inanimé et l'animé, on peut toujours rêver, c'est une hypothèse, on n'est pas obligé d'en être réduit au face à face le plus binaire avec le monde, alors il est possible que la corde tendue de violon tende de toute son âme à la note juste sous la caresse de l'archet. Du moins, on peut l'imaginer.
Pour le moment, nous n'en avons pas le temps. Ce n'est pas la question. Pas directement. Nous remonterons plus tard. Nous procèderons par remontée, tendue, dans le corps des phrases. Contre-courant est plus amusant. Contrer le courant. Contrer le vent. Ne pas suivre, remonter, ondoyer. Lutter. Le monde de face. Les phrases de face. Face à face. Corps à corps. Corps et âme. Contrer les phrases, éprouver leur résistance, cheminer à l'envers pour ne pas être enveloppé d'elles, pas trop douceureusement, du moins, leur musique étrange et sonnante, et résonnante, ne pas se laisser séduire par elles, leurs sonorités douces et trompeuses.
Alors voilà : parenthèsepoint.
Tintement, crissement, cliquetis. Et puis parenthèsepoint. Et on tombe. On tombe dans le silence.